Les ruines
Vois, ma Belle
Les orages immenses de mes outrances
Dans tes cheveux orchidées je me sent planer
M’envoler
Tel une feuille de lierre fané
Ne la crois pas,
Ma Belle
Cette cruelle panthère
Cette tempête de colère
Les terreurs restent éphémères
Vois, ma Belle
Mes mains vertes et mon cimeterre
Mes mains vertes de lumière
Courbes,
Vallons et cocons,
Vois, je me perd
Avec tes anges,
tes démons
Vois, ma Belle
Libère mon corps,
Soulage mes nerfs
Avec tes mondes d’anti-matière
Vois, ma Belle
J’erre
Dans ces ruines amères
Dans ces cimetières
Dans cet hiver
Ma Belle,
Ma fille de la terre
Pour toi je creuse Je les déterres
Avec mes mains vertes et mon cimetrerre
Robin E.
Illustration: François Aubéron sur le site "Selected poems from Maldoror translated by Sonja Elen Kisa."